Pourquoi vous intéresser au skateboard ?
En passant sur la place Pey-Berland, je suis tombé sur des panneaux « interdiction de skater ». En dessous, il y avait un panonceau mentionnant des horaires durant lesquels la pratique était autorisée. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui était en train d’être négocié. Je ne suis pas skateur mais plutôt pratiquant de sports de glisse dans l’eau. J’ai abordé l’histoire du skate à Bordeaux comme une pratique de l’espace publique, pour essayer de comprendre comment la ville est fabriquée aujourd’hui.
À quand remonte l’arrivée du skate à Bordeaux ?
Il y a un peu de présence en 1974, avec un reportage centré sur le Pays basque mais qui montre un peu ce qui se passe en Gironde. Ensuite, j’ai trouvé davantage de traces en 1976, dans « Sud Ouest » et sur France 3. On ne trouvera pas le skateur zéro [premier skateur, NDLR], même si certains s’en revendiquent !
Avec des premiers skateurs qui sont à l’origine des surfeurs…
On le constate en Californie, dans le Pays basque ou à Bordeaux. Au départ, les magasins de surf vont recevoir des skateboards qui ressemblent beaucoup à des surfs. On appelle cela des rolls surfs. Deux magasins sont implantés à Bordeaux : LF Surfshop de Louis-Frédéric Bordenave sur le cours d’Albret et Atlantic Surf Shop de Patrice Chrzan sur le boulevard Antoine-Gautier.
Certains fabriquent leur propre skate. Ils utilisent des trucks – la pièce en métal qui relie les roues à la planche – de la fonderie Berkat, à Belcier. Le Bordeaux étudiants club (BEC) a une section surf mais qui fait aussi du skate.